Projet de l’école
Images & narration, une tradition pour la ville d’Épinal
L’école propose un enseignement post-baccalauréat réparti sur 3 ans et sanctionné par un diplôme national d’arts et techniques, images et narrations, design graphique délivré par le Ministère de la Culture.
L’école d’Épinal est porteuse d’une histoire qui s’est toujours située dans le champ de l’image narrative, du design graphique et de l’édition. Les pratiques d’expérimentation, de création se sont épanouies dans ces territoires.
L’imagerie traditionnelle, dite «populaire» abordait des thèmes extrêmement diversifiés à travers la religion, la politique, la fiction et la pédagogie. Les images relevant de la fiction et de la pédagogie s’avéraient inventives et intéressantes sur bien des points : elles créaient des personnages psychologiquement signifiants dans le cadre social, elles développaient des systèmes de narration nouveaux, elles utilisaient des mises en formes originales (images en volume), elles faisaient appel à des techniques d’impression industrielles, à des créateurs de talent, elles vulgarisaient les connaissances, elles découvraient enfin un public nouveau, celui de la jeunesse.
C’est dire que cette production imagière considérée aujourd’hui comme traditionnelle faisait preuve de beaucoup d’audace et qu’elle était ancrée pour son époque de façon très moderne.
Cette tradition était la raison première de la création de l’école municipale des beaux-arts et des arts appliqués à l’impression en 1966.
L’exemplarité des expériences menées nous conduit à poser les questions qui interrogent l’image narrative et « l’illustration » dans une acception la plus large qui soit :
La fonction de l’image
Qu’est ce qui fait naître, qui suscite, qui impose l’utilisation ou la fabrication d’images. Identifier, expliciter, informer, agrémenter, suggérer, illustrer, etc…
Le fonctionnement de l’image
L’image comme vecteur de communication. Les règles de lecture, les associations, les articulations, les rythmes. Les relations avec le texte ou le son auquel elle est souvent associée.
La formalisation de l’image
Comment fabriquer des images ? Quelles techniques, quels supports, quels modes narratifs (linéaire ou non linéaire) utiliser.
La diffusion de l’image
Quel réseau ? Quelles structures ? Quels modes ? Quels partenariats ?…
« Dépassant les discussions sur les modes, il faut préparer les étudiants à exercer une profession dont personne ne peut prévoir ce qu’elle sera dans quatre ou cinq ans. Par conséquent, il s’agit non seulement de communiquer aux étudiants des savoirs mais aussi de leur apprendre à apprendre… Sensibilisons les étudiants à la responsabilité d’être créateur. »
Rudi Meyer
L’évolution du projet de l’école doit générer une véritable interactivité des pensées liées à ces questions. L’élaboration de nouveaux supports et l’émergence de nouveaux réseaux de mise à disposition des images offrent à la création visuelle de vastes domaines d’expérimentation.
L’école est le lieu d’échanges, de rencontres, de responsabilité et d’expériences. C’est aussi le lieu de l’émotion, de l’imaginaire et de l’utopie.
L’étudiant est invité à accroître ses connaissances, à développer sa créativité et à améliorer son savoir-faire. Il doit se préparer à une vie de création dans un cadre à la fois culturel et économique. Il doit anticiper et inventer son avenir.
Il convient d’insister sur le fait que l’image se situe de plus en plus dans l’ensemble des données médiatiques et technologiques contemporaines et notamment dans le didactique (langage linéaire et interactif), dans les domaines ludiques (jeux), dans la communication institutionnelle et privée, dans l’édition de jeunesse.
Le projet pédagogique répond aux exigences actuelles de la production de l’image et du signe et de leur diffusion.
La formation prend en compte :
- Le récit lié à l’image fixe,
- Le récit lié à l’image introduisant une notion de durée,
- Le récit lié au langage interactif,
- Le design graphique et l’édition papier,
- Le design graphique et l’édition électronique,
- Le vidéo graphisme