Managing the Wild

Offshore Studio

du au

Soucieux de politiser, ou du moins responsabiliser la démarche du designer, le duo Isabel Seiffert et Christoph Miller questionne la vaste notion des flux, en dégageant notamment les problématiques liées aux flux migratoires: leur nom (« offshore » signifie « au large ») rappelle que, comme les contributeurs de leur revue interdisciplinaire en six volumes, Migrant, leur pays d’origine est différent de celui dans lequel ils ont décidé de vivre aujourd’hui. Entre essai et design, Offshore Studio se saisit des données numériques, textuelles, photographiques, schématiques, et leur offre une lecture écologique dans un de ses sens les plus larges: celui de la relation entre l’être humain et son environnement moral, social, économique.
Fruit d’une résidence à la Jan van Eyck Academie de Maastricht, la scénographie de Managing the Wild proposée à la galerie My monkey se penche sur la réapparition du loup en Suisse. En donnant une forme artistique auto-générée ou élaborée aux matériaux scientifiques (photographies, interviews, archives), Christoph et Isabel conduisent une narration qui interroge notre obsession pour le contrôle de la nature, et l’implication de la technologie dans ce rapport de force.